Tu peux ranger les brabants,
point besoin de retourner la terre.
Pour tes blessures,
le sel, blanc pétale
des écumes de mer.
Tu peux ranger les charrues,
laisser aux quatre vents,
ton cœur ému
et nos débordements.
Tu peux ranger tes peines,
nos corps tenus
d’un même désir,
exaltés et nus,
se chargeront d’enterrer
tes cicatrices.
Laisse entrer
le néant dans ton exil.
La terre donnera toujours,
sans que tu y songes,
à panser l’amour.
Il réchauffera ce sol
où tu jettes
comme un chapelet,
tes peurs, fragiles graines
qui donnent pourtant aux oiseaux
la force de regagner
nids et châteaux.
Sur le blanc pétale
comme les fleurs de pruniers,
tu épouseras, sauvage,
mon corps peuplé
de tes désirs.
A l’aube réfléchi,
ils auront quittés l’exil
tu seras libre !