Blanc Pétales

Magdala

Tu peux ranger les brabants,

point besoin de retourner la terre.

Pour tes blessures,

le sel, blanc pétale

des écumes de mer.

Tu peux ranger les charrues,

laisser aux quatre vents,

ton cœur ému

et nos débordements.

Tu peux ranger tes peines,

nos corps tenus

d’un même désir,

exaltés et nus,

se chargeront d’enterrer

tes cicatrices.

Laisse entrer

le néant dans ton exil.

La terre donnera toujours,

sans que tu y songes,

à panser l’amour.

Il réchauffera ce sol

où tu jettes

comme un chapelet,

tes peurs, fragiles graines

qui donnent pourtant aux oiseaux

la force de regagner

nids et châteaux.

Sur le blanc pétale

comme les fleurs de pruniers,

tu épouseras, sauvage,

mon corps peuplé

de tes désirs.

A l’aube réfléchi,

ils auront quittés l’exil

tu seras libre !

 

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