Qu’attendre à cœur ouvert ?
La joie,
le souffle du vent
au petit matin,
au soir aussi,
j’entends tinter les cloches
des troupeaux.
Partir,
ainsi s’en vont les jours.
Les cimes des frênes
balancent.
Balancent
leurs robes fraiches,
la pluie est tombée,
c’était pour rire,
le soleil est maintenant brulant.
Qu’attendre quand
s’en vont les jours ?
L’âme haute,
je n’épargne pas mon être,
l’esprit vagabond,
au grès des furtives sources,
je demeure.
Tu as dis je viens,
j’ai attendu …
Longtemps !
Oui, long était le temps
lorsque je pensais à toi,
mais sans doute l’âge
nous rend-il à la sagesse.
Le temps est venu,
sans toi,
mais venu quand même.
Ma solitude est de moi,
tout ce que j’ai à dire.
Assise sous le clair de lune,
je ne sais pas pourquoi,
une montagne se lève
plus haute que l'autre,
je ne sais pourquoi aussi,
certains vont
plus sûrs que d’autres !
La tristesse parfois
me touche,
comme une averse,
entre deux soleils.
Pourquoi moi,
qui es tu,
qu’attendre encore de toi,
tu m’as dit je viens,
j’ai espéré longtemps,
mais tu faisais,
MA VIE,
si peu de bruit
dans ce monde qui nous ronge,
que je ne t’ai pas entendu
t’assoir sur le bord de la fenêtre.
Tu guettais, toi aussi,
le temps venu,
au petit matin,
le soir aussi,
le souffle du vent.
Il en aura fallut
bien des années
à s’observer,
des montagnes à franchir,
des rencontres,
pour s’émanciper en confiance.
Qu’attendre encore
alors que tout est là !
La brise souffle
au petit matin,
au soir aussi,
ainsi coulent les nuits
sur mes pieds,
la terre est fraiche,
la joie,
il a plu, c’était pour jouer,
le soleil est brulant à midi ...