J’allais te parler,
mais finalement,
j’ai fait du jour une barque
oscillant au bord du monde.
Et si je te racontais,
ce qui demeure,
lorsque que le rêve
s’abandonne
aux embruns des étoiles.
Non, cela ne se peut pas !
J’allais bien te le dire,
mais tu as tourné les yeux,
et le jour, comme une barque,
m’a quittée pour le crépuscule.
Qui murmure ?
Qui siffle ?
La vie s’étoile quand tu pleures.
S’il est vrai que je m’en cachais,
même lorsque j’ouvre les yeux,
je te sais …
Oh,
voici donc la nuit qui survient !
C’est égale,
partout j’entends le vent,
ma tête est une cheminée
qui déroule le temps.
J’allais te parler,
mais finalement
je n’aurais pas vu l’aurore.
Tu imitais les oiseaux
tout au-dessus de l’eau,
à l’heure du soleil levant
quand même les rayons
se secouent et s’aplatissent
en silence.
Pourquoi ne puis-je te parler ?
Et si je ne t’avais jamais rencontré !
L’absence
est le tambour des anges,
une barque émergeant
au côté de l’univers.
Ce qui demeure !
J’allais t’en parler,
mais finalement,
je n’aurais pas connu le voyage
qui même jusqu’à moi.
Isabelle. 14/12/17