Vous avez dit :
belle,
ah oui, j’entends bêler,
intelligente,
un tel diligent
et cultivé …
Ma foi !
J’aime le culte de l’ivraie,
une fleur, une graminée,
une floeur d’artichaut
pique,
peut-être un chardon,
charte dont
on ne lit plus les feuilles,
fussent-elles
réfléchies dans l’ode-là.
Un trait de roseau,
ou rose d’eau
des marais-cages,
cage,
la votre !
Vous avez mal ?
Pas moi !
Bienvenue,
dans le monde des joncs-coeurs.
le jongleur,
vous prête ses balles
ne les laissez pas tomber
les poissons n’aiment pas
la pêche aux ballots !
Bienvenue
chez les gueux-nouilles,
ici
dans les tourbières
et les salines
le brouillard est mon maître.
Selon la lumière,
selon la lune,
vous ne pouvez jugez
de la distance
qui nous sépare !
Ici,
Vous devez laisser
vos certitudes,
vos combats
ne sont pas les miens.
Quand la vase déborde,
l’alvast au bout du monde
vous dévore.
Vous avez dis belle,
mille figues et mille-raisins,
je ne vous abandonnerais pas,
ni ne vous regarderais
vous noyer !
Mais il vous faut
poser votre besace,
vous assoir
en silence
et écouter
le bruit de l’eau-delà
qui coule de vous à moi !
Bienvenue
dans le monde des joncs-cœurs
je vous prête
mes balles,
prenez soin,
si vous les perdiez
nous ne pourrions
plus jouer,
ce serait bien bête,
je devrais
alors vous aimer !