Parfum d'eau

Magdala

L’obscurité brule

comme une bougie.

Des silhouettes chancelantes,

impatientes,

comme un rosaire de lanternes

se dérobent.

La nuit a beau essayer

de contenir les bourrasques,

le vent déborde

et exalte les parfums d’eau.

La solitude éveillée,

sous les plis du ventre

a oublié la faim.

Il faut apprendre,

écouter sans faire de bruit,

notre temps-dresse

la séparation des êtres.

La rose blanche

sans-chaine

à la feuille qui se sépare

de l’arbre.

Les araignées roses,

hussardes du roi,

l’âme pourpre,

s’impatientent,

sous les plis des cœurs

qui débordent

et rient de soi.

Le cortège

dépasse la tempête

la nuit se calme,

je pense à toi,

aux parfums d'eau sous tes pieds.