Je ne suis
ni du jour
ni même de la nuit ;
mais ce rayon insondable
de tristesse
qui sépare terre et ciel.
Je suis le mur
Abyssal
où se meurt la violence
alors que
dans les herbages
les enfants ne jouent plus.
Usée comme
le lys royal,
perdue,
glissant lentement
à ses langages
qui mystifient
et dominent.
Je suis
la foulée
d’un gros chat
devant l’immonde
fumée de ces vies
que je ne reconnais pas.
Je suis fille
d’un fantôme
aux sabots de pierre
clouée
sur la cheminée
aux entrailles labourées.
Mon sang en témoigne
je suis
des reinesSOLITAIRES,
îles
sous le joug
des guerriers
du branle-bas.
Brisée D'ouïr
ces guerres
sans issues …
Cependant,
je partirai bientôt,
sans rien
laisser.
Il sera bien un jour,
bien une nuit,
où j’abandonnerai,
sans regret, laissant
mes obsessions
de paix, de calme
et de lumière,
l’existence
pour un tombeau !