Les mots ont cessé,
les yeux se disent
loin,
dressés sous la brise
devant le soleil
avec les bêtes …
Sauvage est le monde,
diable
qui nous retient frêle.
Je te sais et ne te cherche,
friable
est le verbe qui s’étoile
sous ta peau de marin,
pêcheur de tons,
couleurs et toiles,
danseur et phraseur
sur mon corps a jeté
l’eau salée,
faîtage du monde.
Mon souffle gronde
et le ciel s’ouvre
sur la végétation
étendue, que couvre
le chahut des réfractions.
On sait, entrevus,
Entretenus,
on s’est approchés,
on sait … confondus.
Dans nos corps d’été,
partagés dans nos mémoires,
on sait, on sait déjà!
Avant qu’il ne pleuve le soir,
avant les menteries au bras
de nos maisons,
nettoyons
nos cœurs découverts
et nos âmes à couvert
en papier d’art.
Créons
nos nuits et nos jours
pour que se fasse
en conscience et en amour,
la part de grâce
jetée sur la terre
farouche, où gît
la bête extraordinaire
des créatifs affranchis.